Fagerolles père

— Fabricant de zinc d’art, rue Vieille-du-Temple, dans une antique demeure sombre, qui avance sur les autres. C’est un gros homme blême. Ses ateliers sont au rez-de-chaussée; pour abandonner aux magasins d’échantillons les deux grandes pièces du premier étage, éclairées sur la rue, il occupe, sur la cour, un petit logement obscur, d’un étouffement de cave. D’abord, il a fait de son fils un dessinateur d’ornements, pour l’usage de sa fabrique; puis, lorsque le gamin s’est révélé avec des ambitions plus hautes, s’attaquant à la peinture, parlant de l’Ecole, il y a eu des querelles, des gifles, une série de brouilles et de raccommodements. Même lorsque Henri a remporté ses premiers succès, son père, résigné à le laisser libre, l’a traité durement, en garçon qui gâtait sa vie [74]. Plus tard, travaillé du désir de la décoration, le fabricant oublie son opposition de jadis; il présente, comme un titre de plus, son fils arrivé à la notoriété [258]. (L’Œuvre.)