Isidore Granoux

— Rentier à Plassans, ancien marchand d’amandes, membre le plus influent du conseil municipal. Court et chauve, yeux ronds, air à la fois satisfait et ahuri, bouche en bec-de-lièvre, fendue à cinq ou six centimètres du nez. Parle peu, ne pouvant pas trouver ses mots. Surexcité contre les républicains qu’il considère tous comme des pillards [118], il fait partie du groupe réactionnaire qui se réunit chez Eugène Rougon. Au coup d’État, affolé par les troubles, il se terre dans sa maison place des Récollets [270], puis, entraîné parles autres bourgeois, il occupe la mairie avec eux, entre comme secrétaire dans la commission municipale [286], pousse l’héroïsme jusqu’à sonner lui-même le tocsin à l’aide d’un marteau, le battant de cloche ayant été enlevé [349] et, pour ce haut fait dont M. le préfet le félicite [358], il espère obtenir la croix de la Légion d’honneur [371]. (La Fortune des Rougon.)