Madame Marty

— Femme du professeur. Maigre, laide, ravagée de petite vérole, mise avec une élégance compliquée, elle est sans âge ; ses trente-cinq ans en valent quarante ou trente, selon la fièvre qui l’anime [74]. Fille d’un petit employé, elle ruine son mari par des achats désordonnés dans les grands magasins. On la connaît pour sa rage de dépense, sans force devant la tentation, d’une honnêteté stricte, incapable de céder à un amant, mais tout de suite lâche et la chair vaincue, devant le moindre bout de chiffon [74]. Elle prend tout au Bonheur des Dames, sans choix, au hasard des étalages. La névrose des grands bazars l’a complètement détraquée [322]. Quand son mari devient fou, elle continue sa course à travers les comptoirs, mangeant un vieux bonhomme d’oncle qui, après son veuvage, s’est retiré chez elle [477]. (au Bonheur des Dames.)