Clara Prunaire

— Vendeuse du rayon de confections au Bonheur des Dames. A été jadis débauchée par les valets de chambre du château de Mareuil. Est venue plus tard d’un magasin de Langres et se venge à Paris, sur les hommes, des coups de pied dont le père Prunaire lui bleuissait les reins. Grande et mince, la tête trop longue ornée d’un chignon de cheveux roux, elle a une allure de cheval échappé [60]. Clara est un scandale, on assure qu’elle a des entreteneurs, sans compter la queue d’amants de hasard, traînée derrière elle; si elle ne quitte pas le magasin, où elle travaille le moins possible, dans le dédain d’un argent gagné plus agréablement ailleurs, c’est pour se couvrir aux yeux de sa famille [159]. Octave Mouret a eu un court caprice pour Clara [274]. Cette fille pervertie est à la fois envieuse et malfaisante. Longtemps hostile à Denise Baudu, qu’elle ne pouvait souffrir au rayon, la poursuivant de ses sarcasmes, elle a la méchanceté de débaucher Colomban, pour frapper Denise dans les siens [426]. Mademoiselle Prunaire disparaît un jour, enlevée selon les uns par le mari d’une acheteuse, tombée à la débauche de la rue, selon les autres [491].