Monseigneur Rousselot

— Archevêque de Plassans. Soixante ans. Vit frileusement dans son cabinet, en douairière retirée du monde, ayant horreur du bruit, se déchargeant sur le vicaire général Fenil du soin de son diocèse. Il adore les littératures anciennes et traduit Horace en secret [151]. Cet indolent prélat, à l’amabilité enjouée, aux manières exquises, tremble devant son vicaire général, qui le mène par le bout du nez, jusqu’au jour où Faujas, venu de Paris pour arracher Plassans aux influences ultramontaines, engage la lutte avec Fenil et s’empare à son tour de l’archevêque. Au fond, celui-ci est un aimable sceptique ; il se moque de tout le monde, ne se passionnant que pour les petits vers de l’Anthologie grecque et se bornant à souhaiter que les loups qui l’entourent se mangent entre eux. (La Conquête de Plassans.)