— Vieille Italienne, moitié aventurière, moitié grande dame, sortie, dit-on, d’un lit royal. Sa fille Clorinde est née deux ans après la mort du comte; le ménage Balbi avait, prétend-on, passé par une foule d’excentricités, dans des débordements parallèles. La comtesse, fixée à Paris, se livre à de savantes menées politiques, son salon est le refuge des Vénitiens exilés, elle est informée des affaires d’Italie avant le légat lui-même, et agit dans le monde politique en agent secret du gouvernement piémontais, secondée par les séductions de Clorinde. Lenora Balbi vit allongée, croquant des pastilles à la menthe, recevant les hommages du chevalier Rusconi, et se faisant soigner par le domestique Flaminio, un grand diable d’Italien à figure de bandit. (Son Excellence Eugène Rougon.)