— Fille des Campardon. A quatorze ans, elle est longue et laide, avec des cheveux d’un blond fade. Pour qu’elle n’apprenne pas de vilaines choses dans les pensionnats, on l’élève à la maison, on écarte d’elle jusqu’aux souffles de la rue ci, comme ses parents tiennent à en faire une femme d’intérieur, elle vit beaucoup avec les bonnes. C’est un produit de l’éducation dans la famille. Quand elle se sent regardée, elle marche les yeux à terre; elle a un air énigmatique de fille bien élevée, instruite à ne rien dire et dont on ignare les pensées vraies [229]. Pourtant, grâce à l’intimité de la femme de chambre Lisa, Angèle sait beaucoup de choses, elle satisfait aisément ses curiosités de fille maladive, troublée par la crise de la puberté. (Pot-Bouille.)