— Député d’Eure-et-Loir sous l’Empire. C’est un vieux beau, la fleur du règne de Louis-Philippe. Grand, élégant encore, le buste sanglé et les cheveux teints, il se range, malgré ses yeux de braise au passage du dernier des jupons [l 42]. S’est ruiné avec les femmes et ne possède plus que la ferme de la Chamade, près d’Orgères, où il ne met les pieds qu’en temps d’élections. Il a gardé au fond du cœur des tendresses orléanistes, mais on le dit ami de l’empereur et cela suffit pour assurer son succès. Dans ses tournées électorales, il sourit, fait le débonnaire, promet toujours [159]. Mais, après une première législature, sa carrière politique est arrêtée; il a déplu en haut lieu, on croit qu’il a scandalisé les Tuileries par une histoire gaillarde, la jeune femme d’un huissier de la Chambre, folle de lui malgré son âge. Il cesse d’être candidat officiel et, malgré ses opinions protectionnistes, se fait battre par le libre-échangiste Rochefontaine, candidat du préfet, les campagnards tenant avant tout à rester du côté du gouvernement [360]. (La Terre.)