Henri Deberle

— Docteur en médecine. Mari de Juliette Letellier. Père de Lucien. Trente-cinq ans, figure rasée un peu longue, œil fin, lèvres minces [13]. Riche et déjà célèbre. Son père, que tout Passy vénérait, lui a laissé un million et demi et une clientèle superbe. Il est propriétaire de l’hôtel qu’il habite rue Vineuse et de la maison voisine, dont madame Grandjean est locataire; l’abbé Jouve le cite comme un homme d’un caractère droit, d’un cœur charitable, très bon père et très bon mari, donnant les meilleurs exemples [33]. Marié à une Parisienne évaporée, le docteur Deberle est séduit par la sculpturale beauté d’Hélène Grandjean. C’est une crise d’amour qui naît dès la première rencontre au chevet de Jeanne, s’accroît lors des visites charitables chez la mère Fétu et se développe dans le contact quotidien ; c’est un coup de désir irrésistible qui entraîne vers lui madame Grandjean et la lui livre enfin, consentante, dans la chambre même que Matignon avait préparée pour y abriter ses propres amours avec madame Deberle. La terrible crise de jalousie de la petite Jeanne, son agonie, sa mort, séparent à jamais les amants d’un jour. Deberle, resté bon mari, va oublier ce drame en Italie avec sa femme, qui lui donne bientôt un second enfant, une petite fille rose et grasse [399]. (Une Page d’Amour.)