Favier

— Employé à la soierie, au Bonheur des Dames. Un grand garçon sec et jaune, qui est né à Besançon d’une famille de tisserands, et qui, sans grâce, cache sous son air froid une volonté inquiétante [56]. Simple commis, il a travaillé au renvoi du second, Robineau, pour faire donner la place à Hutin et avancer lui-même; puis, voulant à son tour devenir second, il a aidé Butin à supplanter le premier, Bouthemont. Et plus tard, il mangera Hutin aussi. Maigre et froid, il le regarde en dessous, la bile au visage, comme s’il comptait les bouchées dans ce petit homme trapu [343]. Le départ de Hutin lui donne enfin la première place [499]. (Au Bonheur des Dames.)