Gaujean

— Fabricant de soieries à Lyon. Longtemps simple commissionnaire, il n’a des métiers à lui que depuis cinq ou six ans, il fait travailler beaucoup de façonniers auxquels il fournit la matière première et qu’il paye tant du mètre; ce système hausse les prix de revient et ne lui permet pas de lutter avec Dumonteil pour la fourniture des failles du Bonheur des Dames. Aussi accuse-t-il les grands magasins de ruiner la fabrication française ; trois ou quatre font. la loi et règnent en maîtres sur le marché ; la seule façon de les combattre, à son avis, est de favoriser le petit commerce, les spécialités surtout, auxquelles l’avenir appartient. Il s’entend avec plusieurs confrères de Lyon pour offrir à Robineau des crédits très larges, il lui apporte une soie qui doit écraser le Paris-Bonheur [235]. Mais après une éclatante défaite, il se rend compte que la fabrication n’a plus qu’à suivre le progrès, par une meilleure organisation et des procédés nouveaux ; et il se sent perdu, s’il ne rentre pas en grâce auprès d’Octave Mouret [461].