— Connue de tout Plassans sous le diminutif de Fine, elle est en 1829 une grosse et grande gaillarde d’une trentaine d’années. Face carrée, d’une ampleur masculine, larges épaules, bras énormes, poil au menton et aux lèvres. Malgré son air terrible, Fine est d’une douceur de mouton et possède une petite voix d’enfant, douée et claire. Elle habite près de la Halle, rue Civadière. Adorant les liqueurs et souvent rapportée ivre à la maison Je dimanche soir, elle travaille comme un cheval, vendant à la Halle, faisant des ménages et rempaillant des chaises [147]. Antoine Macquart l’épouse en 1829 et se fait entretenir par elle. Existence de paresse pour l’homme, de dur travail pour la femme, avec des soûleries et des batailles continues. Ils ont un fils, Jean, et deux filles, Lisa et Gervaise; celle-ci, devenue grande, boit avec sa mère. Joséphine Gavaudan meurt d’une fluxion de poitrine, dans les premiers jours de 1850 [179]. (La Fortune des Rougon.)
(1) Joséphine Gavaudan, marchande à la Halle, vigoureuse, travailleuse, mais intempérante, mariée en 1820) à Antoine Macquart. (Arbre généalogique des Rougon-Macquart.)