— Voisine de palier des Coupeau, dans leur premier domicile de la rue Neuve de la Goutte-d’Or. Toujours vêtue de noir, le front encadré d’une coiffe monacale, elle a une face blanche et reposée de matrone. Madame Goujet raccommode les dentelles; elle est venue du département du Nord avec son fils, à la suite d’un drame: le père Goujet, un soir d’ivresse furieuse, a assommé un camarade à coups de barre de fer, puis s’est étranglé, dans sa prison, avec son mouchoir. La mère et le fils rachètent leur malheur par une honnêteté stricte, une douceur et un courage inaltérables [133]. Maternelle pour Gervaise, dont elle apprécie les qualités, madame Goujet permet à son fils de lui prêter de l’argent, mais elle voit avec tristesse l’avilissement progressif des Coupeau, et tente en vain par un mariage, d’arracher son fils à un amour sans issue honorable ; elle meurt d’un rhumatisme aigu [540]. (L’Assommoir.)