Berthe Grandmorin

— Fille du président. Mariée à un magistrat, M. de Lachesnaye. C’est une blonde chétive, laide, à l’air désagréable. Elle garde une pruderie de bourgeoise honnête qui n’aura jamais une faute à se reprocher, et qui met sa gloire à être une des vertus les plus incontestables de Rouen, saluée et reçue partout [112]. Elle est suffoquée lorsque, devant elle, on parle des maîtresses de son père [117]. En quelques mois de ménage, la mauvaise grâce, la sécheresse de Berthe et de son mari se sont communiquées et exagérées; ils se gâtent ensemble. Quand le président est assassiné et que de vagues soupçons planent sur les Roubaud, c’est Lachesnaye qui jette sa femme sur Séverine, au point que, pour ravoir la maison de la Croix-de-Maufras, elle ferait arrêter sur l’heure son ancienne amie d’enfance [111]. (La Bête humaine.)