Madame Guibal

— Femme de l’avocat. Grande et mince, cheveux roux, visage noyé d’indifférence, où ses yeux gris mettent par moments, sous son air détaché, les terribles faims de l’égoïsme. De mœurs peu farouches, elle ne sort jamais avec son mari [73]. Elle se promène des heures au Bonheur des Dames, sans jamais faire une emplette, heureuse et satisfaite de donner un simple régal à ses yeux [93]. Elle pratique les œ rendus » avec un parfait sans-gêne; quand une robe lui plaît, elle se la fait envoyer, en prend le patron, puis la rend [315]. Elle utilise aussi les grands magasins en donnant ses rendez-vous d’amour dans le salon de lecture. Devenue la maîtresse du comte de Boves, qu’elle a allumé chez une amie commune, madame Desroches, elle le mène à coups de fouet, ainsi qu’un vieux cheval dont on use les dernières forces [389].