—Mère de Philippe et de Georges Hugon. Elle est veuve d’un notaire, vit retirée aux Fondettes, une ancienne propriété de sa famille, près d’Orléans, et a conservé un pied-à-terre à Paris, dans une maison qu’elle possède rue de Richelieu. Autrefois grande amie de la marquise de Chouard, elle a vu naître la comtesse Sabine et elle la tutoie. Madame Hugon a une figure maternelle, éclairée d’un bon sourire, entre ses larges bandeaux de cheveux blancs [79]. Ame irréprochable et pieuse, esprit tolérant, elle estime qu’on doit pardonner beaucoup aux autres lorsqu’on veut soi-même être digne de pardon [444], et ce beau sentiment d’honnête femme fait contraste avec le rigorisme affecté du vieux marquis de Chouard, perdu de vices honteux. Pourtant, madame Hugon s’exaspère devant les excentricités de Nana, sa voisine de campagne; elle sont vaguement le malheur que va lui apporter cette fille, acculant Philippe au déshonneur [460] et Georges au suicide [470]. (Nana.)