— De deux ans plus âgée que Berthe, elle a vingt-trois ans, mais en paraît vingt-huit. Hortense a le teint jaune, son visage est gâté par le nez de sa mère, qui lui donne un air d’obstination dédaigneuse [29].
Pourvue du brevet de capacité, elle se montre fille de tête, prétendant se marier sans le concours de ses parents, faisant ses affaires toute seule, ayant jeté son dévolu sur Verdier, un avocat de quarante ans qui vit avec une vieille maîtresse et dont la liaison s’éternise. Hortense, bien tranquille pour son compte, a aidé sa sœur à conquérir Auguste Vabre, elle attend que Verdier soit libre et vit, indépendante, sans plier devant sa mère qui la craint. Et lorsque Berthe, chassée pour adultère, revient à la maison, Hortense la pousse presque aussitôt à implorer le pardon de son mari, ayant assez d’elle déjà et craignant de lui donner asile trop longtemps [424]. (Pot-Bouille.)