— Nommé à Rognes, lorsque cette commune s’est décidée à avoir un curé à elle. Agé de trente ans, tout long, tout mince, avec une figure de Caroline qui n’en finit plus, l’air bien doux, l’abbé arrive du Puy-de-Dôme. Ses grands yeux gris clairs de montagnard, habitués aux horizons étroits des gorges de l’Auvergne, ont une mélancolie désespérée devant l’immensité plate et grise de la Beauce [349]. Les femmes, l’ayant senti faible, en abusent pour le tyranniser dans les choses du culte[3821. Et navré de l’indifférence de ses nouveaux paroissiens, bouleversé par l’irréligion de ce pays, l’abbé s’étiole, son cœur est noyé de tristesse, il s’évanouit en disant sa messe. Au bout de deux ans et demi, on s » décide a le remporter, mourant, dans ses montagnes [456]. (La Terre.)