— Fils de Silvine Morange et de Goliath Steinberg. Rose et blond, très fort, il a une tignasse pâle frisée et de gros yeux bleus, il ressemble extraordinairement à son père, il est bien de race germanique, dans sa belle santé d’enfance, souriante et fraîche. C’est le Prussien, comme les farceurs de Remilly le nomment [168]. Il a trois ans au moment de l’occupation allemande. Ou lui a appris une injure : « Cochons, les Prussiens ! » qu’il répète avec obstination [518]. Caché derrière Silvine, sans qu’elle s’en doute, l’enfant assiste à la mort de son père, égorgé comme un porc par les francs-tireurs des bois de Dieulet. A présent, on ne dira plus que Charlot est un Prussien, il sera élevé dans l’exécration de sa famille paternelle et ira peut-être un jour exterminer les siens [540]. (La Débâcle.)