— Fils d’un ouvrier tanneur qui lui a laissé une masure de l’impasse Saint-Mittre, dans un faubourg de Plassans. Grand, terriblement barbu, il a une face maigre où l’on ne distingue que le luisant des yeux bruns. Contrebandier doublé d’un braconnier, il disparaît pendant des semaines, puis revient, les mains dans ses poches, menant alors une existence d’ivrogne, buvant avec un entêtement farouche. On ne parle de lui qu’en disant : « Ce gueux de Macquart » [49]. En 1788, il devient l’amant d’Adélaïde Fouque, veuve de Rougon depuis un an, et dont la propriété confine à l’aire Saint-Mittre. Deux enfants surviennent, Antoine en 1789, Ursule en 1791 ; Macquart continue sa périlleuse existence jusqu’en 1810, époque où, introduisant en France toute une cargaison de montres de Genève, il est tué à la frontière par le coup de feu d’un douanier. On l’enterre dans le cimetière d’un petit village des montagnes [61].(La Fortune des Rougon.)
(l) Macquart, déséquilibré et ivrogne, contrebandier, amant d’Adélaïde Fouque. (Arbre généalogique des Rougon-Macquart.)