— La seconde femme de Pierron. Vingt-huit ans. Elle passe pour la jolie femme du coron, brune, le front bas, les veux grands, la bouche étroite; avec cela, coquette, d’une propreté de chatte, la gorge restée belle, car elle n’a pas eu d’enfant [110]. Grâce à des protections, la Compagnie l’a autorisée à vendre des bonbons et des biscuits, dont elle étale les bocaux sur deux planches, derrière les vitres de la fenêtre ; ce sont six ou sept sous de gain par jour, quelquefois douze le dimanche. Maîtresse du maître porion Dansaert, grâce à qui Pierron obtient toutes les faveurs, très méprisante, dans sa certitude d’être la plus belle et la plus riche, elle sait répondre aux gros mots des mineurs [438]. Après la grève, la Pierronne possède l’estaminet du Progrès, grâce à l’appui de tous ces messieurs de la direction, qui se montrent très bons pour elle [582]. (Germinal.)