— Femme du marchand de soieries. C’est la fille d’un piqueur des ponts et chaussées, absolument ignorante des choses du commerce. Élevée dans un couvent de Blois, très brune, très jolie, avec une douceur -aie qui lui donne un grand charme, elle a encore la gaucherie d’une pensionnaire. Adorant son mari et ne vivant que de cet amour, elle le console dans les heures difficiles ; puisqu’il l’aime bien, elle n’en demande pas davantage, elle lui donne tout, son cœur, sa vie [2391. L’utilité de la lutte lui échappe. Effarée, dépaysée dans ces affaires, auxquelles sa nature tendre ne mord pas, et qui tournent mal, il lui semble que ce serait plus gentil de vivre tranquille, au fond d’un petit logement, où l’on ne mangerait que du pain [457]. Madame Robineau est dans un état de grossesse avancée lorsqu’on lui rapporte son mari, une jambe brisée sous l’omnibus; cet affreux malheur la bouleverse, mais la cassure est simple, aucune complication ne doit se produire et la jeune femme se réjouit en pensant que, puisque la déclaration de faillite est définitive, son mari sera maintenant débarrassé du tracas des affaires [461].