— Propriétaire des ateliers de construction de Châteaudun. Grand garçon intelligent et actif, très riche, trente-huit ans à peine, les cheveux ras, la barbe taillée carrément, mise correcte sans recherche, froideur brusque, voix brève, autoritaire. Tout en lui dit l’habitude du commandement, l’obéissance dans laquelle il tient les douze cents ouvriers de son usine. C’est un libre-échangiste enragé, il veut que le pain coûte bon marché pour n’avoir pas à augmenter les salaires de son personnel. Tout prêt à servir l’Empire, mais blessé de n’avoir pu obtenir l’appui du préfet aux élections, il s’est obstiné à se poser en candidat indépendant, mais ce titre lui a enlevé toute chance, les habitants des campagnes l’ont traité en ennemi publie, du moment qu’il n’était pas du côté du manche [143]. Plus tard, par suite de la disgrâce de M. de Chédeville, il devient candidat officiel, ses rudesses en imposent aux paysans qui marchent plus que jamais avec l’autorité et, du moment où il a été désigné par l’empereur, son libre-échangisme, pourtant funeste à la terre, ne l’empêche pas d’être élu [364]. (La Terre.)