Honoré Tronche

— Beau-frère de l’abbé Faujas et mari d’Olympe. C’est un garnement de Besançon, à bas instincts, un cynique personnage qui tient l’abbé par des histoires du passé et que Faujas utilise à de sales besognes. Sa face toute couturée, suant le vice, est comme allumée par deux petits yeux noirs qui roulent d’un air de convoitise, des yeux de voleur. Il a un cou rougeâtre et sa bouche est vide de dents [138]. Faujas le place comme secrétaire chez les Dames de la Vierge, aux appointements annuels de quinze cents francs [141]. Pendant que sa femme envahit lentement la maison des Mouret, Honoré se répand au dehors, fréquente des maisons louches où il rencontre le fils Porquier, s’enivre, débauche les fillettes de l’Œuvre; mais il rend d’éminents services à l’abbé Faujas en proclamant partout la folie de François Mouret [299], puis en travaillant les faubourgs, où il ruine en douceur la candidature Maurin [310]. (La Conquête de Plassans.)