Zéphir

Cheval du chasseur d’Afrique Prosper Sambuc. Souffre d’une telle faim à Sedan qu’il allonge le cou pour manger les planches d’un fourgon stationnant contre le trottoir; ses grosses dents font un bruit de râpe contre le bois [178]. Sur le plateau d’Illy, Zéphir, aussi abruti que son maître, est éreinté du bête de métier qu’on lui fait faire, depuis si longtemps [318]. Dans les charges successives de la division Margueritte, une blessure à l’oreille l’affole. Puis, à la quatrième reprise, atteint d’une balle en plein poitrail, il s’abat, écrasant sous lui la hanche droite de son cavalier [322]. Resté mourant pendant des heures, il rouvre les yeux quand Prosper, revenu de son évanouissement, l’appelle avec douceur et lui dit adieu. Il a alors une secousse qui permet à son maître de se dégager, et Zéphir meurt, ayant dans les yeux de grosses larmes [409]. (La Débâcle.)