« Etudier l’ambition dans un homme. L’amour du pouvoir pour le pouvoir lui-même, pour la domination. Eugène Rougon idolâtre son intelligence, aime son effort. Ce qu’il cherche, dans le pouvoir, c’est la joie d’être supérieur, le bonheur de se sentir plus fort, plus intelligent que les autres. L’intelligence a tout mangé chez lui, tous les autres appétits ; il n’est ni voluptueux, ni gourmand, ni intéressé. Une masse de chair un peu inerte, dans laquelle s’est logé un esprit adroit, souple, fort, persévérant, supérieur. J’ai alors un type très beau, j’étudie le drame pur d’une intelligence. Quant au côté moral, il est subordonné au côté intellectuel. Un esprit ne croyant qu’à lui-même ; aucune croyance au-delà, aucun souci de ce qui n’est pas lui ; au fond, l’idée que tous les hommes sont des imbéciles ou des coquins ; en pratique la conduite des hommes assimilée à celle d’un troupeau. Il se sert des autres (…). Émile Zola.