Léonie Cron .

— Une fille de Vendôme, séduite par un noble ruiné, le comte de Beauvilliers. Est restée sans un sou à la mort du comte, avec un chiffon de papier inutile, une reconnaissance de dix mille francs, payable à sa majorité, mais légalement sans valeur. Dévorée du désir de venir à Paris, elle a, moyennant une somme infime, cédé à l’usurier Charpier cette reconnaissance nui tombera plus tard aux mains de Busch. Celui-ci fait rechercher Léonie, successivement bonne à tout faire chez un huissier, un boucher, une daine galante, un dentiste, chassée de partout pour inconduite notoire, complètement disparue [155], puis enfin, après dix ans de prostitution, retrouvée dans une maison publique de la rue Feydeau, où elle porte le nom de Léonide. C’est une grosse fille, aux durs cheveux noirs tombant sur les sourcils, à fa face plaie et molle, d’une bassesse immonde [318]. Et, moyennant la promesse d’un don de mille francs, elle consent à être l’instrument de Busch dans le chantage qu’il prépare contre la comtesse de Beauvilliers [411]. (L’Argent.)